Le Verdon : une terre d'énergie en transition

Moulins d’antan, barrages hydrauliques et plus récemment centrales photovoltaïques témoignent d’un territoire au potentiel important en matière d’énergies renouvelables.

Sommes-nous pour autant indépendant énergétiquement ? Hélas non ! Si nous sommes excédentaire au niveau de la production électrique grâce à nos barrages hydrauliques (1, 37 fois notre consommation), le bilan énergétique du territoire réalisé par le Parc en 2008 montre que nous consommons près de 3 fois plus d’énergie (997 00 MWh, toutes énergies confondues) que nous en produisons (374 000 MWh).

Au-delà de la question de l'énergie, la transition énergétique est aussi écologique et économique, elle suppose un changement qui concernera notre mode de vie, donc nos modes de consommation et de production, sur la base de nouveaux modèles économiques, plus équitables et solidaires. Il implique aussi la recherche d’une plus grande résilience, vis-à-vis de nos besoins essentiels (s’alimenter, se déplacer, se chauffer, se soigner... ), c’est-à-dire notre capacité à résister à un potentiel choc pétrolier en mettant en place des actions qui vont permettre de mieux absorber ce choc inéluctable tout en transformant nos problématiques en opportunités.

Tel le colibri du conte amérindien, qui cherche à éteindre l'incendie de sa forêt avec des gouttes d'eau, il nous faut chacun "faire notre part".

 

La position des élus du Parc du Verdon pour un développement maîtrisé des centrales photovoltaïques au sol

Le territoire du Verdon et ses vastes espaces ensoleillés attirent depuis plusieurs années de nombreux opérateurs de l’énergie pour y construire des centrales photovoltaïque au sol.

Occupant parfois plusieurs dizaines d’hectares, ces installations sont susceptibles d’impacter durablement les espaces de nature et les paysages du Verdon.

Afin d’encadrer le développement des projets, leurs impacts potentiels mais également d'optimiser les retombées économiques locales, les instances élues du Parc, dont l’avis est sollicité à titre consultatif par les Préfets, ont pris une position afin d’examiner au cas par cas les projets.

Cette position pose des principes d’accueil des projets comme notamment leur installation prioritaire sur du foncier communal, en dehors des espaces naturels protégés et des zones agricoles, avec en toile de fonds la mise en place d’une politique locale communale de maîtrise de l’énergie.

Consultez cette position

 

 

Des maisons en bois s'exposent dans le Verdon

 

 

Jardinez au naturel

Comment produire de quoi se nourrir sainement, en tirant parti des qualités de son sol et de quelques techniques éprouvées ?

Autant dire que les herbicides, insecticides et autres trucs en "cide" sont à ranger dans le tiroir des pratiques à bannir, pour peu que l'on sollicite un peu ses yeux, ses narines et bien sûr ses papilles.

Un des partenaires du Parc, l'association à fleur de pierre propose de se concentrer sur l'étude du sol, sa composition et toute la vie qui doit pouvoir s'y développer, depuis les bactéries jusqu'aux insectes décomposeurs, les vers de terre, les rongeurs, etc... Comment obtenir un bon compost, associer les cultures, comment pailler pour l'hiver, comment utiliser les broyats d'arbres de son environnement ou jardiner sur buttes.

Jardinez au naturel :

L’un des objectifs du Parc du Verdon est de favoriser une transition énergétique écologique en valorisant des pratiques plus vertueuses qui permettent à chacun, à son échelle, d’être plus autonome et respectueux de la nature.
Le jardinage répond à l’un de nos besoins premiers, celui de s’alimenter. On peut y appliquer des techniques plus avancées qui se développent aujourd’hui en matière de réduction et de tri des déchets, d’économie d’énergie ou de gestion de l’eau.
Ces techniques peuvent être regroupées sous le terme d'agro-écologie. Les systèmes de production agro-écologiques sont  fondés  sur  les interactions  biologiques  et  l'utilisation  des  services écosystémiques et des potentiels offerts par les ressources naturelles, en particulier les ressources en  eau,  la  biodiversité, la  photosynthèse,  les  sols  et  l'air,  en  maintenant  leur  capacité  de renouvellement du point de vue qualitatif et quantitatif. Ils contribuent à l'atténuation et à l'adaptation aux effets du changement climatique.

Parmi ses grands principes, certains s'appliquent particulièrement au jardinage :
- Recyclage des éléments nutritifs et de l'énergie sur place plutôt que par l'introduction d'intrants extérieurs de synthèse, de façon à favoriser l'autonomie des exploitations et des territoires en diminuant les pollutions.
- Diversification de la biodiversité domestique, par l'introduction de nouvelles espèces cultivées, en particulier les légumineuses, avec allongement des rotations, mise en place de couverts végétaux intercalaires, recours à des variétés et des races adaptées aux territoires.
- Accroissement de la biodiversité fonctionnelle naturelle, à travers des infrastructures agroécologiques (haies, mares, bandes enherbées...) qui fournissent habitats et abris aux auxiliaires des cultures.
- L'approche systémique où les pratiques forment un ensemble synergique cohérent, et où chaque pratique répond donc à plusieurs objectifs agronomiques en même temps. 
 
Les projets menés par le Parc tels que REGAIN sur le Plateau de Valensole, les vergers paysans, le développement de la marque Valeurs Parc ou les marchés paysans participent à cette dynamique.

Pour en savoir + :

Association A fleur de pierre (Digne, 04)

Le projet REGAIN du Parc naturel régional du Verdon

Maison de la Truffe et du Verdon (Aups, 83)

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