La qualité de l’eau : un bienfait pour tous, des factures à partager !
Le Verdon est réputé pour la bonne qualité de ses eaux : sur le bassin versant, 79 % des « masses d’eau » (portions de cours d’eau ou lacs) sont déjà en bon ou en très bon état écologique.
L’eau du Verdon est notre patrimoine et sa bonne qualité fait la renommée de notre territoire. Il est donc important de la préserver. Quelles actions et quels financements pour y parvenir ?
Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux du Verdon s’est fixé comme ambition de préserver cette qualité, et d’améliorer celle des cours d’eau dégradés. Bénéficiaires : les hommes et les femmes qui boivent l’eau du Verdon (habitants du territoire, mais aussi de Toulon, Marseille, Hyères, Fréjus, etc.), qui s’y baignent ou y pratiquent des activités de loisir, et tous les animaux et les plantes qui peuplent les rivières ou s’y abreuvent.
La qualité actuelle étant déjà bonne, un objectif relativement ambitieux peut donc être raisonnablement atteint et a été fixé par le SAGE : pour certains paramètres, le niveau de qualité fixé est supérieur aux exigences nationales. C’est le cas notamment pour le phosphore, afin de limiter la prolifération des herbiers dans les retenues ; pour la bactériologie, pour permettre une bonne qualité sanitaire de l’eau dans les tronçons fréquentés par des activités de loisir ; ou pour l’azote et la matière organique, pour préserver les milieux aquatiques.
La généralisation des stations d’épuration date des années 1980 dans le Verdon. Aujourd’hui, de nombreux équipements sont obsolètes, inadaptés à la population, ou en disfonctionnement. Ces rejets sont la première cause de pollution des cours d’eau. La rénovation ou, plus souvent, le remplacement des stations d’épuration, sont donc une priorité pour atteindre les objectifs que s’est fixé le SAGE. C’est aussi, à plus large échelle, un moyen de faire des économies : une eau de bonne qualité n’aura pas besoin d’être lourdement traitée avant d’être distribuée au robinet.
Cependant, ces travaux que chacun approuve présentent un coût très important pour les communes rurales du Verdon, malgré les subventions de l’Agence de l’Eau ou des départements. Dans le cadre d’une convention de solidarité aval-amont conclue entre le Parc du Verdon et la Société du Canal de Provence, qui distribue l’eau du Verdon aux usagers du Var et des Bouches-du-Rhône, la SCP participe donc annuellement à hauteur de 300 000 €, qui sont utilisés pour financer la construction des nouvelles stations d’épuration du territoire.
À ce jour, les communes de Montagnac-Montpezat, Régusse, La Martre, Les-Salles-sur-Verdon, Esparron-de-Verdon, Quinson, Aups, Bauduen, Trigance, Brenon, Saint-Julien-le-Montagnier, Sillans-la-Cascade, Saint-Jurs, Allemagne-en-Provence et Vinon-sur-Verdon en ont bénéficié. Des toilettes sèches ont également été financées sur les communes de Quinson, Aiguines, Moustiers-Sainte-Marie, Les Salles-sur-Verdon, Esparron-de-Verdon, afin de limiter les rejets liés aux sites touristiques fréquentés.
Le renouvellement de la convention avec la Société du Canal de Provence : solidaires pour le Verdon