Le Parc naturel régional du Verdon abrite une mosaique de petites zones humides; la flore aux teneurs méditerrannéennes s'efface progressivement vers l'Est et le Nord du territoire, pour laisser place à des espèces de milieux plus froids et d'altitude dans les bas-marais des Préalpes de Castellane et de l'Artuby. Les prairies humides de fauche abritent également d'importantes stations d'une plante rare et protégée, la Serratule à feuilles de chanvre.
Ces zones humides, parfois d'une taille inférieure à l'hectare, abritent et attirent de nombreuses espèces qui y trouvent une ressource alimentaire abondante.
A titre d'exemple, sur 15 zones humides représentant une surface cumulée d'environ 200 ha, 133 espèces de papillons de jour et 68 espèces d'orthoptères (criquets et sauterelles) ont été dénombrées, soit respectivement 56% et 38% des espèces présentes dans la région Sud Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Elles abritent aussi le discret Campagnol amphibie, micromammifère semi-aquatique protégé depuis 2015.
Dans la trame bleue du Parc, les zones humides de part leur biodiversité, mais aussi leurs fonctions écologiques à préserver (épuration, régulation des débits...) constituent ainsi des réservoirs de biodiversité à préserver et/ou restaurer.
2 menaces principales pèsent sur elles: une dynamique globale de fermeture des milieux et le réchauffement climatique qui pourrait faire reculer, voire disparaître à l'avenir, des zones humides alimentées par des sources et des cours d'eau. L'urbanisation, les changements de pratiques culturales et les besoins accrus en eau de l'agriculture constituent également des pressions pouvant impacter ces milieux fragiles.
