Si sur le territoire du bassin versant du Verdon, les villages utilisent traditionnellement les sources locales, les grandes villes de la région sont venues, très tôt, chercher l’eau du Verdon.
Dès 1875, le Canal du Verdon amenait l’eau au cœur d’Aix-en-Provence, grâce à l’ancien barrage de Quinson et au canal d’Aix-en-Provence, réalisés en 1868. Par la suite, 5 nouvelles retenues sont nées entre 1949 et 1975 (barrages de Castillon, Chaudanne, Sainte-Croix, Quinson, Gréoux), et grâce au réseau de canaux et de conduites de la Société du Canal de Provence (SCP), cette eau coule par les robinets de nombreuses villes de la région comme Aix-en-Provence, Marseille ou Toulon. Une concession donne à la SCP un droit d’eau de 660 millions de m3 par an. Dans les lacs de barrage du Verdon, elle dispose d’une réserve de 225 millions de m3. Cette réserve correspond approximativement à la quantité d’eau qu’elle prélève par an actuellement.
Les réseaux de la Société du Canal de Provence (SCP) alimentent en eau, partiellement ou totalement, plus d’une centaine de communes, ce qui représente environ 2 millions d’habitants. Cet usage représente environ 30 % de l’eau exportée par la SCP. Paradoxalement, toute cette eau rendue potable n’est pas bue. Elle sert également à la toilette et aux toilettes, à la vaisselle et à la lessive, et même à l’arrosage et au lavage des voitures…
Sur le territoire du Verdon, l’alimentation en eau est réalisée à partir de plusieurs types de ressource : eau souterraine (source, forage, nappe alluviale), eau de surface (rivière, lac). Ces prélèvements sont nombreux mais peu importants en quantité d’eau prélevée. La consommation augmente par contre en période de pointe touristique (hiver sur le haut Verdon, été sur l’ensemble du territoire).
Dans le contexte du changement climatique, des questions se posent sur l’évolution de cette ressource, alors que les besoins ne cessent d’augmenter.
Si l’on veut préserver la ressource en eau ainsi que les milieux aquatiques, il est devenu indispensable d’être attentif aux prélèvements dans les nappes phréatiques, les sources, le Verdon ou ses affluents, et d’apprendre à éviter le gaspillage. Il est également très important de préserver la qualité de cette ressource : solidaires des consommateurs des villes, des plaines et de la côte, les habitants du Verdon se comportent en producteurs d’eau potable responsables. Dans les communes, petites ou grandes, on s’active pour avoir des stations d’épuration efficaces, été comme hiver, et pour éviter l’utilisation des produits polluants.