La Trame noire
Le Petit rhinolophe, chauves-souris emblématique du Parc naturel régional du Verdon et en déclin dans notre région, fait partie de ces espèces qui fuient l'éclairage.
Pour mettre bas, l'espèce occupe très souvent dans le Verdon des bâtiments offrant des volumes suffisamment grands et calmes (granges, pigeonniers, cabanons agricoles, combles...). Pour gagner ses territoires de chasse, cette petite chauves-souris a besoin de haies connectées entre elle pour se déplacer à l'abri des prédateurs. En milieu découvert, l'espèce est en effet vulnérable (notamment aux chats) et son sonar, qui lui permet de se repérer, n'émet qu'à quelques mètres. Elle est donc dépendante de milieux offrant une structure paysagère diversifiée (haies, linéaires boisés, arbres isolés...),
Ainsi, des éclairages situés sur ses corridors de déplacements et/ou à proximité de ses gîtes, peut conduire les colonies à déserter les lieux.
Or, dans un contexte où la disponibilité en gîtes se fait de plus en plus rare, cette pollution lumineuse peut se révéler fragmentante pour les continuités écologiques nécessaires à l'espèce.
Aux enjeux de la trame verte et bleue, on parle ainsi de plus en plus de la Trame noire.
Petit rhinolophe (©Dominique Chavy)
La commune de Rougon est la première commune du Verdon labellisée "villes et villages étoilés".
En procédant à des extinctions nocturnes, le ciel nocturne est préservé, la commune maitrise ses dépenses énergétiques et c'est une première marche en faveur de la biodiversité.
Evaluation de la pollution lumineuse sur le territoire du Parc
