Un berger d’appui pour faire face à la prédation
Un moyen pour soutenir le pastoralisme du Verdon
Le Parc naturel régional du Verdon, le Service de remplacement des Alpes-de-Haute-Provence et la Direction Départementale des Territoires ont souhaité mettre en place une action commune et expérimentale pour soutenir les éleveurs du Parc face à la prédation : la mise à disposition d’un berger d’appui. Embauché par le Service de remplacement, Antoine Le Gal, berger depuis 20 ans, a débuté sa mission depuis le 2 juin 2020.
Le Parc naturel régional du Verdon compte environ 160 éleveurs répartis sur les 46 communes de son périmètre, à cheval sur les départements des Alpes-de-Haute-Provence et du Var. Les élus du Parc du Verdon ré-affirment en 2015, leur volonté de soutenir le pastoralisme, bénéfique à plusieurs niveaux pour : l’économie, la biodiversité, le patrimoine, la lutte contre les feux de forêt ou encore les paysages.
En 2019 on comptait 11 meutes de loup présentent sur l’ensemble du territoire et réalisant des dégâts sur les troupeaux durant toutes les périodes de l’année. Pour faire face à la pression de prédation et soutenir le pastoralisme, un groupe de travail « pastoralisme » constitué d’élus et d’éleveurs du Parc a été mis en place pour réfléchir aux actions que le Parc pourrait mettre en œuvre.
Une des actions identifiées est le projet de mise à disposition d’un berger d’appui aux éleveurs et bergers du Parc confrontés à la prédation pour un renfort ponctuel. Le berger d’appui peut ainsi garder le troupeau quelques jours pour permettre à l’éleveur en difficulté ou à son berger de se reposer, ou bien assurer une surveillance accrue pour les situations « à risque » (agnelage en extérieur, couchades libres, gardiennage en milieu embroussaillé), ou encore poser des filets et réaliser des petits travaux de débroussaillage autour des couchades ou des parcs de nuit. Il peut également intervenir en cas d’urgence suite à une ou plusieurs attaques, pour recompter les bêtes, chercher celles qui ont disparu, refaire des parcs, éventuellement faire de la surveillance de nuit.
Le Service de remplacement des Alpes-de-Haute-Provence, le Parc naturel régional du Verdon et la Direction Départementale des Territoires ont constitué un partenariat afin de mettre en place ce dispositif. Pour cette première année d’expérimentation, c’est Antoine Le Gal, berger depuis 20 ans, qui a été embauché comme berger d’appui par le Service de remplacement et qui sera donc à la disposition des éleveurs de début juin à fin décembre 2020. Il peut intervenir auprès d’éleveurs ayant leur siège d’exploitation dans les Alpes-de-Haute-Provence, et qui font parcourir leurs troupeaux sur le territoire du Parc du Verdon.
Ce dispositif bénéficie de financements de l’Etat à travers le Plan national Loup, ainsi que de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Parc naturel régional du Verdon pour le matériel.
Il est prévu que le Service de remplacement du Var embauche un deuxième berger d’appui pour pouvoir intervenir auprès des éleveurs du Parc qui ont leur siège d’exploitation dans le Var, à partir de septembre jusqu’en février 2021.